Payer la qualité à sa juste valeur ...
Faire de la qualité peut être simple dans un monde parfait : imaginez une entreprise
organisée sur 4 axes :
-ne pas recevoir de non qualité,
- ne pas concevoir de non qualité,
- ne pas produire de non qualité
- ne pas livrer de la non qualité
… Cette entreprise aurait des bases solides pour assurer les conformités de ses produits et garantir la satisfaction de ses clients....
Zoomons sur cette première pratique : ne pas recevoir de non qualité… Il s’agit d’un travail avec 3 acteurs clés : les achats, bien sur, qui ont la mission de sélectionner LE bon fournisseur, le service qualité, garant du respect des exigences et les utilisateurs au sens large qui ont pour « devoir » d’exprimer clairement leur besoin…
Pourquoi cela ne marche pas toujours ?
Je constate plusieurs types de dysfonctionnements et en particulier des acheteurs plus
obsédés par la réduction des couts d’achat que l’obtention de garanties de la part des fournisseurs leur assurant la répétabilité du niveau de
qualité accepté..
Un fournisseur peut nous présenter un produit parfaitement conforme aux exigences définies mais ne disposer d’aucune organisation fiable pour assurer la qualité des produits dans le temps de
manière régulière.
Du coup sur le terrain , un fournisseur « peu cher » peut occasionner des couts de non qualité en production qu’ il faut calculer, comptabiliser pour calculer le cout réel d’achat
… (même si ces couts lui sont refacturés) Dans ces couts de non qualité nous allons inclure par exemple, des couts de rebuts de pièces fabriqués avec des composants non conforme, des couts de retouches, des couts de tri des achats ou des matières premières, des couts d’ arrêts de chaine en
cas de retard de livraison etc …
Cette pratique est réalisée dans certaines entreprises.. mais on est encore loin d’un réflexe généralisé..
D’ailleurs dans le cout d’achat ne devrait on pas aussi inclure le cout de contrôle mis en place pour vérifier la conformité des produits achetés ? ( la règle « ne pas recevoir de non
qualité devient alors « ne pas accepter de non qualité en production »)
Ainsi un fournisseur attractif en terme de prix mais , qui nous conduit à mettre en place un contrôle couteux et/ou à subir des couts de non qualité en production nouscoutera peut être au final plus cher qu’un fournisseur dont le prix d’achat semble élévé au départ mais qui nous assure des couts de contrôle faibles ou inexistants et/ou des couts de non qualité en production peu élevés..
Oui la qualité s’achète et se vend…
L’équation QUALITE FOURNISSEUR = PRIX ACHAT = QUALITE PRODUIT +FIABILITE PROCESS de PRODUCTION et LOGISTIQUE est bien réelle
Cette logique est inversement un argument de vente utilisable par un commercial … mais cela
fera sans l’objet d’un prochain billet ..
Partageons nos pratiques.. Où en êtes vous ?